On a lu pour vous : « L’accompagnatrice » de Nina Berberova
L’avis de Magali : Ce roman est presque une nouvelle tant sa concision et sa précision interpellent le lecteur. Dans ce journal de femme, on découvre des scènes qui, entre non-dits et secrets, dessinent une géographie intime tourmentée. Le plus important dans cette confession réside dans tout ce qui n’est pas dit, mais deviné.
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« L’accompagnatrice » est un roman de Nina Berberova publié en 1934.
La quatrième de couverture : La foule attend, avide, suspendue aux lèvres de Maria Nikolaevna. Derrière la cantatrice se tient son accompagnatrice. Sous les feux de la rampe, être dans l’ombre de Maria Nikolaevna lui permet d’entrevoir et d’identifier avec acuité et lucidité tout ce dont elle n’aura jamais que quelques miettes. Sans avenir, sans autre passé qu’une vague enfance dans la ville de N., sans autre nom que son diminutif, Sonetchka traîne son anonymat et son vide sentimental en retrait de Maria Nikolaevna. Être misérable auquel personne ne prête attention, hormis peut-être celle qu’elle désire ardemment blesser, elle souffre dans l’ombre. Sur fond de révolution, ce texte présente en creux les bouleversements des habitudes de la haute société pétersbourgeoise.
Un extrait : « J’avais découvert le point faible de Maria Nikolaevna, je savais de quel côté j’allais la frapper. Et pourquoi ? Mais parce qu’elle était unique, et des pareilles à moi il y en avait des milliers, parce que les robes qui l’avaient tellement embellie et qu’on retaillait pour moi ne m’allaient pas, parce qu’elle ne savait pas ce que sont la misère et la honte, parce qu’elle aime et que moi, je ne comprends même pas ce que c’est. »