On a lu pour vous : « Quelqu’un d’autre » de Tonino Benacquista
L’avis de Magali : Excellent ! C’est le premier mot qui me vient à l’esprit. Pas le « Excellent! » que se lancent les jeunes de nos jours , mais le « Excellent » de l’excellence, de la course à la perfection. C’est un peu ça qui anime les deux protagonistes. Les chemins de la perfection ne sont pas simples à arpenter, mais sous la plume de Benacquista, la narration se déroule avec légèreté et finesse. Il y a de l’excellence dans la matière de traiter ce sujet, de l’excellence dans la façon de passer d’une histoire à l’autre, de l’excellence dans la leçon qui émane du texte, de l’excellence surtout parce que chacun fait bien ce qu’il veut de la leçon donnée.
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« Quelqu’un d’autre » est un roman de Tonino Benacquista publié en 2002 chez Gallimard.
La quatrième de couverture : Deux individus insatisfaits de leur existence, Thierry Blin et Nicolas Gredzinski se rencontrent sur un court de tennis pour échanger quelques balles. Ce qui, à priori, n’était qu’un petit exercice sur terre battue devient bientôt une bataille acharnée de deux lions en cage bien décidés à l’emporter. On ne cessera de compter tout au long du livre les petits cyclones que libèrera cette partie effrénée. La bataille ayant rapproché les deux hommes, après plusieurs heures d’une activité alcoolique forcenée, voilà qu’ils signent un pacte aux relents de souffre : trois ans pour devenir quelqu’un d’autre, le gagnant pourra exiger ce qu’il veut de l’autre.
Un extrait : « Cette année-là, pour la première fois depuis longtemps, Thierry Blin décida de rejouer au tennis dans l’unique but de se confronter à celui qu’il était naguère : un joueur honnête qui, sans jamais se faire une place dans un classement officiel, avait fait trembler plus d’un ambitieux. Depuis, la machine s’était enrayée, ses coups s’étaient émoussés, et le simple fait de courir après une petite balle jaune n’allait plus vraiment de soi. Pour en avoir le cœur net, il ressortit sa vieille raquette Snauweart à moyen tamis, ses Stan Smith, quelques autres reliques, et fit une entrée prudente aux Feuillants, le club le plus proche de chez lui. Après avoir réglé son inscription, il demanda au gardien s’il connaissait un joueur en quête de partenaire. On lui désigna un grand type seul qui, devant un mur, se renvoyait la balle avec une belle régularité. »