Che guevara
CollectifLes dernières heures du CHE
Le 8 octobre 1967, traqués par des milliers de soldats dans la forêt de Bolivie, le Che et ses hommes vivent leurs
dernières heures de liberté. Depuis des semaines, ils tentent en vain d'échapper à l'étau qui se resserre de jour en jour. Les guérilleros sont au bord de l'épuisement. Leurs vêtements sont en lambeaux. Quelques jours auparavant, le Che a perdu ses chaussures en traversant une rivière. L'un de ses hommes lui a confectionné des sandales avec des chiffons grossièrement cousus à la main.
Le Che est blessé
La nuit du 8 octobre a été courte. Vers 4 heures du matin, les guérilleros se sont remis en marche. Au lever du jour, ils s'aperçoivent que les soldats les encerclent. En fin de matinée, les premiers coups de feu éclatent. Comme ils le peuvent, les guérilleros tentent d'échapper à l'étau mortel. Le Che est blessé au mollet. Une balle traverse sa casquette, une autre s'écrase sur son fusil. Accompagné de Willy (un mineur bolivien qui a rejoint la guérilla) il parvient à escalader une petite cheminée. À la sortie, deux soldats ennemis les attendent. Impossible de tenter le moindre geste de défense. « Je suis Che Guevara » dit Ernesto dans un souffle.
Enfermés dans une école
Les deux hommes sont conduits à La Higuera, un petit village situé à deux kilomètres des lieux du combat. Le Che a du mal à marcher. Il doit s'appuyer sur deux soldats. Ce n'est plus l'homme majestueux au regard de feu que le monde a connu, le guérillero qui a fait trembler tous les dictateurs de la terre, mais une sorte de clochard, dépenaillé, l'air hagard, qui suit docilement les soldats qui le conduisent vers la petite école du village. La nouvelle de l'arrestation du guérillero est immédiatement transmise à La Paz où les autorités, incrédules, demandent confirmation.
Guevara est enfermé dans une salle de classe, pieds et poings liés, assis sur une chaise. Willy est dans la salle contiguë. Le loup qui s'est tant battu pour la liberté est définitivement entravé. Il ne pourra plus s'échapper.
« Je ne parle pas avec des traîtres »
Le 9 octobre, aux premières lueurs de l'aube, Julia Cortez, la jeune institutrice de l'école de La Higuera, est autorisée à entrer dans sa salle de classe transformée pour l'occasion en cellule. Elle pensait voir le « diable en personne », elle trouve un homme fatigué, mais confiant. Il lui parle de l'avenir, lui dit qu'il fera construire des écoles pour y éduquer les enfants pauvres. Il semble convaincu qu'il va s'en sortir. Il ne lui reste pourtant que quelques heures à vivre.
En milieu de matinée, Félix Rodriguez (alias Ramos), un Cubain hostile à Castro, devenu agent de la CIA, veut interroger les prisonniers. Reconnaissant son accent, le Che lui crache au visage en lui déclarant : « Je ne parle pas avec des traîtres. »
Cadeau d'anniversaire
Vers 11 heures du matin, arrive un message codé : « pas de prisonniers ». Les dirigeants boliviens, contre l'avis de la CIA qui souhaitait récupérer Guevara vivant, ont opté pour une solution radicale. En fait, après le procès de Régis Debray qui a eu un grand retentissement, ils redoutent d'offrir au Che une formidable tribune.
Ils préfèrent se débarrasser du guérillero le plus rapidement possible, avec ce qui doit être la version officielle : le Che est tombé au combat. Pour effectuer cette basse besogne, le colonel chargé de l'opération demande des volontaires. Deux hommes se présentent. Le sergent Teràn fête, ce jour-là, son anniversaire. C'est lui qui aura la charge - et l'honneur ? - d'exécuter le guérillero le plus célèbre du monde. Macabre cadeau d'anniversaire.
L'heure du sacrifice suprême
À midi, c'est Willy, le dernier compagnon du Che, qui est exécuté le premier. Dans la pièce d'à côté, Guevara a compris. Il se lève quand il aperçoit Teràn. Il aurait aimé mourir les armes à la main. Il est abattu comme un chien qui fait peur. « Qu'importe où nous surprendra la mort, qu'elle soit la bienvenue. » On comptera neuf impacts de balles sur Guevara. Beaucoup plus dans le mur.
La légende veut que Teràn, devant le courage de cet homme qui le toisait de son regard noir et intense, ait reculé. Le Che l'aurait alors encouragé à tirer en l'apostrophant et en le traitant de lâche.
Ils ont tué notre Che
Quelques heures auparavant, plusieurs guérilleros, encore dans la nature, se sont approchés de La Higuera. Ils ignoraient que leur chef y était retenu prisonnier et qu'il allait être exécuté. Ce n'est que plus tard, dans l'après-midi, qu'ils ont eu confirmation par la radio de la mort de Guevara. « Je sens des larmes couler sur mon visage [...] Alors je lève les yeux [...] ils pleurent tous et, à partir de ce moment-là, je sais. [...] Ils ont tué notre Che », dira l'un de ces guérilleros endurcis.
8 |
9782842591076 |
2001 |
50 |
Broché |
Article de seconde main contrôlé
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Les dernières heures du CHE
Le 8 octobre 1967, traqués par des milliers de soldats dans la forêt de Bolivie, le Che et ses hommes vivent leurs
dernières heures de liberté. Depuis des semaines, ils tentent en vain d'échapper à l'étau qui se resserre de jour en jour. Les guérilleros sont au bord de l'épuisement. Leurs vêtements sont en lambeaux. Quelques jours auparavant, le Che a perdu ses chaussures en traversant une rivière. L'un de ses hommes lui a confectionné des sandales avec des chiffons grossièrement cousus à la main.
Le Che est blessé
La nuit du 8 octobre a été courte. Vers 4 heures du matin, les guérilleros se sont remis en marche. Au lever du jour, ils s'aperçoivent que les soldats les encerclent. En fin de matinée, les premiers coups de feu éclatent. Comme ils le peuvent, les guérilleros tentent d'échapper à l'étau mortel. Le Che est blessé au mollet. Une balle traverse sa casquette, une autre s'écrase sur son fusil. Accompagné de Willy (un mineur bolivien qui a rejoint la guérilla) il parvient à escalader une petite cheminée. À la sortie, deux soldats ennemis les attendent. Impossible de tenter le moindre geste de défense. « Je suis Che Guevara » dit Ernesto dans un souffle.
Enfermés dans une école
Les deux hommes sont conduits à La Higuera, un petit village situé à deux kilomètres des lieux du combat. Le Che a du mal à marcher. Il doit s'appuyer sur deux soldats. Ce n'est plus l'homme majestueux au regard de feu que le monde a connu, le guérillero qui a fait trembler tous les dictateurs de la terre, mais une sorte de clochard, dépenaillé, l'air hagard, qui suit docilement les soldats qui le conduisent vers la petite école du village. La nouvelle de l'arrestation du guérillero est immédiatement transmise à La Paz où les autorités, incrédules, demandent confirmation.
Guevara est enfermé dans une salle de classe, pieds et poings liés, assis sur une chaise. Willy est dans la salle contiguë. Le loup qui s'est tant battu pour la liberté est définitivement entravé. Il ne pourra plus s'échapper.
« Je ne parle pas avec des traîtres »
Le 9 octobre, aux premières lueurs de l'aube, Julia Cortez, la jeune institutrice de l'école de La Higuera, est autorisée à entrer dans sa salle de classe transformée pour l'occasion en cellule. Elle pensait voir le « diable en personne », elle trouve un homme fatigué, mais confiant. Il lui parle de l'avenir, lui dit qu'il fera construire des écoles pour y éduquer les enfants pauvres. Il semble convaincu qu'il va s'en sortir. Il ne lui reste pourtant que quelques heures à vivre.
En milieu de matinée, Félix Rodriguez (alias Ramos), un Cubain hostile à Castro, devenu agent de la CIA, veut interroger les prisonniers. Reconnaissant son accent, le Che lui crache au visage en lui déclarant : « Je ne parle pas avec des traîtres. »
Cadeau d'anniversaire
Vers 11 heures du matin, arrive un message codé : « pas de prisonniers ». Les dirigeants boliviens, contre l'avis de la CIA qui souhaitait récupérer Guevara vivant, ont opté pour une solution radicale. En fait, après le procès de Régis Debray qui a eu un grand retentissement, ils redoutent d'offrir au Che une formidable tribune.
Ils préfèrent se débarrasser du guérillero le plus rapidement possible, avec ce qui doit être la version officielle : le Che est tombé au combat. Pour effectuer cette basse besogne, le colonel chargé de l'opération demande des volontaires. Deux hommes se présentent. Le sergent Teràn fête, ce jour-là, son anniversaire. C'est lui qui aura la charge - et l'honneur ? - d'exécuter le guérillero le plus célèbre du monde. Macabre cadeau d'anniversaire.
L'heure du sacrifice suprême
À midi, c'est Willy, le dernier compagnon du Che, qui est exécuté le premier. Dans la pièce d'à côté, Guevara a compris. Il se lève quand il aperçoit Teràn. Il aurait aimé mourir les armes à la main. Il est abattu comme un chien qui fait peur. « Qu'importe où nous surprendra la mort, qu'elle soit la bienvenue. » On comptera neuf impacts de balles sur Guevara. Beaucoup plus dans le mur.
La légende veut que Teràn, devant le courage de cet homme qui le toisait de son regard noir et intense, ait reculé. Le Che l'aurait alors encouragé à tirer en l'apostrophant et en le traitant de lâche.
Ils ont tué notre Che
Quelques heures auparavant, plusieurs guérilleros, encore dans la nature, se sont approchés de La Higuera. Ils ignoraient que leur chef y était retenu prisonnier et qu'il allait être exécuté. Ce n'est que plus tard, dans l'après-midi, qu'ils ont eu confirmation par la radio de la mort de Guevara. « Je sens des larmes couler sur mon visage [...] Alors je lève les yeux [...] ils pleurent tous et, à partir de ce moment-là, je sais. [...] Ils ont tué notre Che », dira l'un de ces guérilleros endurcis.
Edition | Aedis |
Dimensions (L x H x E, cm) | 16 X 22 X 0.1 |
Auteur | Collectif |
Nombre de pages | 8 |
ISBN | 9782842591076 |
Date de publication | 2001 |
Poids (g) | 50 |
Reliure | Broché |
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