Le mythe marrakech
Helge Sobik
« Sur les terrasses des vieilles maisons, les rêves des femmes tiennent en éveil les souvenirs des hommes. »
Tahar Ben Jelloun
Ici, pas de metteur en scène. C'est le hasard qui coordonne chaque soir les représentations proposées sur la place Jemaa el Fna, dont la taille correspond à six terrains de football. Elle fait à la fois office de manège, de podium et de tribune. Toutes les distances ont été abolies. L'atmosphère est remplie de fumées, d'odeurs, de sonorités. Les conteurs sont ici à leur place, tout comme les musiciens, les cracheurs de feu, les avaleurs de sabres, les acrobates, les diseurs de bonne aventure, les jongleurs, les charmeurs de serpents, ainsi que les mendiants et les voleurs à la tire. Tous font partie d'une surcharge sensorielle grandiose en neuf lettres : Marrakech, cité impériale située au pied du Haut Atlas, métropole commerçante depuis des siècles. L'aimant le plus puissant du Maroc.
Marrakech est la favorite de Hollywood. Alfred Hitchcock a tourné ici, Martin Scorsese, Ridley Scott et Oliver Stone également. Les stars de leur époque les ont suivis, puis les créateurs de mode, les musiciens. Yves Saint Laurent a vécu ici et y a trouvé l'inspiration. Mick Jagger possède une maison dans la médina, Alain Delon aussi, Ben Kingsley et Susan Sarandon descendent à l'hôtel. Pourquoi ? Parce qu'ils sont venus une fois à Marrakech et que cette ville ne cesse plus de les fasciner.
Une recherche de traces avec des clichés de Paul Popper, Bruno Barbey, Steve McCurry, Richard Kalvar, Dmitri Kessel et de nombreux autres photographes renommés.
Le mythe Marrakech
Ce bourdonnement ne nous quitte plus. Il se niche dans notre tête. Il résonne entre les oreilles, ne s'arrête plus, on peut seulement en diminuer le volume. C'est le pouls de la ville. Le lendemain, il influencera nos propres pas, il rythmera nos déplacements : c'est la faute aux mains qui, comme en extase, ont battu la cadence pendant toute la soirée et toute la nuit. Des mains qui, toute l'année durant, font les mêmes gestes. Ce sont les mains de ceux qui portent l'ample djellaba blanche ou bien encore ce couvre-chef en feutrine rouge, ce sont elles qui créent la bande sonore de cette ville, à l'occasion de la fête populaire quotidienne. Une fête qui attire aussi bien les voyageurs que les habitants locaux. Une fête qui a toujours existé, tout au moins aussi loin que remontent les récits des conteurs : accroupis le soir sur les pavés de cette place, ceux-ci racontent à une audience attroupée en cercle des histoires de princesses et de princes charmants, de romances et d'aventures dangereuses. Il s'agit de contes transmis de génération en génération, mais aussi de fictions qu'ils viennent d'inventer. Le midi, les écrivains publics sont assis sur leurs tabourets et proposent leurs services. L'après-midi, ils cèdent la place aux conteurs, bateleurs et acrobates. Le cirque de Jemaa el Fna, la « Place des décapités » - là où étaient autrefois exécutés les condamnés à mort - peut commencer.
En été, la représentation dure jusqu'à quatre heures et demie du matin. Avant, il fait de toute façon encore trop chaud pour dormir. L'hiver, les bateleurs arrêtent leur activité peu avant minuit car le froid commence alors à se faire sentir, empêchant toute magie. Un proverbe marocain dit : « Si tu as l'occasion de passer une journée au Maroc, passe-la à Marrakech. Si tu ne disposes que d'une heure, rends-toi sur la place Jemaa el Fna. »
Dans quelle mesure les visiteurs succombent-ils à ce charme ? À la magie des bazars, des couleurs, des formes, des odeurs et des sons de Marrakech ? Cela dépend de leur imagination. Et aussi de leur disposition à se laisser happer par l'univers si particulier qui rend cette ville mythique. La plupart d'entre eux sont venus un jour à Marrakech et depuis, cette ville ne cesse de les fasciner. Ils sont comme ensorcelés et y reviennent régulièrement. À la recherche des traces de ce mythe.
Le mythe Saint-Tropez
C'était l'époque où les films suscitaient encore l'engouement, où les stars étaient omniprésentes. Saint-Tropez devint soudain synonyme de voir et d'être vu, donnant naissance à un mythe. C'étaient autrefois Brigitte, Gunter, Romy et Pablo qui y tenaient leur cour. Jack, George et Karl, Cindy et Naomi leur ont aujourd'hui succédé. Un hommage avec des clichés de Lord Lichfield, Elliott Erwitt, Loomis Dean, Andrea Pistolesi et de nombreux autres photographes renommés.
187 |
9783941459311 |
2011 |
1515 |
Relié Sous Jaquette |
Article de seconde main contrôlé
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« Sur les terrasses des vieilles maisons, les rêves des femmes tiennent en éveil les souvenirs des hommes. »
Tahar Ben Jelloun
Ici, pas de metteur en scène. C'est le hasard qui coordonne chaque soir les représentations proposées sur la place Jemaa el Fna, dont la taille correspond à six terrains de football. Elle fait à la fois office de manège, de podium et de tribune. Toutes les distances ont été abolies. L'atmosphère est remplie de fumées, d'odeurs, de sonorités. Les conteurs sont ici à leur place, tout comme les musiciens, les cracheurs de feu, les avaleurs de sabres, les acrobates, les diseurs de bonne aventure, les jongleurs, les charmeurs de serpents, ainsi que les mendiants et les voleurs à la tire. Tous font partie d'une surcharge sensorielle grandiose en neuf lettres : Marrakech, cité impériale située au pied du Haut Atlas, métropole commerçante depuis des siècles. L'aimant le plus puissant du Maroc.
Marrakech est la favorite de Hollywood. Alfred Hitchcock a tourné ici, Martin Scorsese, Ridley Scott et Oliver Stone également. Les stars de leur époque les ont suivis, puis les créateurs de mode, les musiciens. Yves Saint Laurent a vécu ici et y a trouvé l'inspiration. Mick Jagger possède une maison dans la médina, Alain Delon aussi, Ben Kingsley et Susan Sarandon descendent à l'hôtel. Pourquoi ? Parce qu'ils sont venus une fois à Marrakech et que cette ville ne cesse plus de les fasciner.
Une recherche de traces avec des clichés de Paul Popper, Bruno Barbey, Steve McCurry, Richard Kalvar, Dmitri Kessel et de nombreux autres photographes renommés.
Le mythe Marrakech
Ce bourdonnement ne nous quitte plus. Il se niche dans notre tête. Il résonne entre les oreilles, ne s'arrête plus, on peut seulement en diminuer le volume. C'est le pouls de la ville. Le lendemain, il influencera nos propres pas, il rythmera nos déplacements : c'est la faute aux mains qui, comme en extase, ont battu la cadence pendant toute la soirée et toute la nuit. Des mains qui, toute l'année durant, font les mêmes gestes. Ce sont les mains de ceux qui portent l'ample djellaba blanche ou bien encore ce couvre-chef en feutrine rouge, ce sont elles qui créent la bande sonore de cette ville, à l'occasion de la fête populaire quotidienne. Une fête qui attire aussi bien les voyageurs que les habitants locaux. Une fête qui a toujours existé, tout au moins aussi loin que remontent les récits des conteurs : accroupis le soir sur les pavés de cette place, ceux-ci racontent à une audience attroupée en cercle des histoires de princesses et de princes charmants, de romances et d'aventures dangereuses. Il s'agit de contes transmis de génération en génération, mais aussi de fictions qu'ils viennent d'inventer. Le midi, les écrivains publics sont assis sur leurs tabourets et proposent leurs services. L'après-midi, ils cèdent la place aux conteurs, bateleurs et acrobates. Le cirque de Jemaa el Fna, la « Place des décapités » - là où étaient autrefois exécutés les condamnés à mort - peut commencer.
En été, la représentation dure jusqu'à quatre heures et demie du matin. Avant, il fait de toute façon encore trop chaud pour dormir. L'hiver, les bateleurs arrêtent leur activité peu avant minuit car le froid commence alors à se faire sentir, empêchant toute magie. Un proverbe marocain dit : « Si tu as l'occasion de passer une journée au Maroc, passe-la à Marrakech. Si tu ne disposes que d'une heure, rends-toi sur la place Jemaa el Fna. »
Dans quelle mesure les visiteurs succombent-ils à ce charme ? À la magie des bazars, des couleurs, des formes, des odeurs et des sons de Marrakech ? Cela dépend de leur imagination. Et aussi de leur disposition à se laisser happer par l'univers si particulier qui rend cette ville mythique. La plupart d'entre eux sont venus un jour à Marrakech et depuis, cette ville ne cesse de les fasciner. Ils sont comme ensorcelés et y reviennent régulièrement. À la recherche des traces de ce mythe.
Le mythe Saint-Tropez
C'était l'époque où les films suscitaient encore l'engouement, où les stars étaient omniprésentes. Saint-Tropez devint soudain synonyme de voir et d'être vu, donnant naissance à un mythe. C'étaient autrefois Brigitte, Gunter, Romy et Pablo qui y tenaient leur cour. Jack, George et Karl, Cindy et Naomi leur ont aujourd'hui succédé. Un hommage avec des clichés de Lord Lichfield, Elliott Erwitt, Loomis Dean, Andrea Pistolesi et de nombreux autres photographes renommés.
Edition | Feymedia |
Dimensions (L x H x E, cm) | 25 X 31 X 0 |
Auteur | Helge Sobik |
Nombre de pages | 187 |
ISBN | 9783941459311 |
Date de publication | 2011 |
Poids (g) | 1515 |
Reliure | Relié Sous Jaquette |
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