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Résumé
Extrait Introduction à la première édition française (1976) À Londres, lors d'un dîner intime auquel Francis Bacon et David Sylvester participaient, la question suivante me fut posée par ce dernier : quel écrivain français pourrait traduire les Interviews... alors tout près de paraître en anglais Sur-le-champ, je ne vis pas quel nom jeter sur le tapis, car il fallait quelqu'un qui, la tâche s'accorderait-elle à lui, aurait loisir d'insérer cette parenthèse dans ses travaux personnels. Mais je promis d'y réfléchir. Et c'est seulement quand je fus rentré à Paris que l'idée me vint de me proposer. Que plusieurs de mes amis les plus proches soient Anglais et que j'aime autant que son tour d'esprit le langage pictural de Bacon (ce langage qui jamais ne s'attarde à conter une histoire mais fait vivre intensément ce dont il parle), cela ne veut pas dire que je sais bien sa langue, celle même de Shakespeare et de l'autre Francis Bacon, le glorieux philosophe élisabéthain auquel les méandres de la généalogie apparentent son actuel homonyme. Toutefois, cet obstacle n'était pas si radical que je dusse renoncer à mon projet : un brouillon m'étant fourni, soit par Sylvester soit par quelque autre Anglais possédant bien la langue française, je pourrais sans témérité m'occuper de la mise au net. Ma proposition fut acceptée, et c'est à Michael Peppiatt, Anglais parisianisé que je connaissais déjà par l'entremise de Bacon, qu'échut le soin d'écrire le texte de départ. Sans tarder, mon coéquipier et moi nous nous mîmes au travail, décidés à mener de notre mieux une entreprise dont nous n'ignorions pas que sa réussite ne pourrait jamais être que terriblement approximative. This and only this is what was said. It incontrovertibly is what he did say, the precise words he used more or less precisely, more or less imprecisely. Ainsi, préfaçant cet ouvrage composé de cinq dialogues qui sont loin de n'avoir qu'un intérêt d'information pour les curieux d'art moderne, Sylvester parle-t-il du texte qu'en passant par le magnétophone et la transcription de la bande sonore il a recueilli de la bouche de Bacon et que coupent - interventions généralement plus brèves - les paroles issues de sa propre bouche d'interviewer. S'il a procédé, pour publier ce qui avait été en fait une longue série de longs entretiens, à un travail de condensation et de montage faute de quoi, même expurgée des trébuchements d'énonciation, elle eût risqué, trop abondante et de surcroît privée des inflexions de voix et des jeux de physionomie ou gestes qui commentent, d'apparaître comme le résidu à peine assimilable d'un bavardage confus (rançon coutumière du semblant d'objectivité atteint grâce à un mode d'enregistrement qui consigne tout, y compris l'inutile, mais ne capte pas le contexte vivant), il a du moins reproduit les mots tels qu'ils avaient été dits et, en dehors de ses propres interrogations, parfois fictives comme il le signale honnêtement, n'a rien mis sous les yeux du lecteur qui n'eût été articulé par l'interviewé. Or cette déclaration de celui des deux partenaires qui avait donné le coup d'envoi, les nouveaux venus que sont les deux traducteurs ne sauraient la reprendre à leur compte : dans la version française ici présentée, il va de soi qu'aucun des mots imprimés - sauf insignes exceptions - n'est de ceux qui forent effectivement prononcés, car même quand au mot anglais peut répondre un mot français apparemment semblable (tant par le sens que par l'orthographe) il est évident qu'entre ces deux mots il y a non seulement pour l'oreille une différence qui suffirait à les empêcher de parfaitement se recouper mais, fossé plus profond quoique non sensible immédiatement, une différence quant à leurs tenants et aboutissants respectifs dans les langues auxquelles ils appartiennent. Tare qui pèse, assurément, sur toutes les traductions mais de façon peut-être encore plus gênante quand il s'agit non d'une oeuvre littérairement élaborée, mais - comme ici - d'entretiens auxquels leur rédacteur s'était fait scrupule de conserver, malgré leur réfection, toute leur fraîcheur et toute leur spontanéité, la rigueur dialectique dût-elle parfois en pâtir. Certes, les responsables de l'arrangement au second degré qu'est la mise en français se sont efforcés d'être aussi fidèles que possible à la teneur du texte anglais. Mais il leur a fallu s'écarter plus souvent qu'ils ne l'avaient espéré de l'absolue littéralité : en passant d'une langue à une autre, on perdrait plus, à se vouloir trop strict, qu'en s'octroyant les licences grâce auxquelles, en l'espèce, avait chance d'être restitué, sans trop de dommage, cet air de conversation sans apprêt qui fait, pour une large part, le charme de la version originale. En vérité, les libertés qui ont été ainsi prises n'excèdent guère le remplacement d'une tournure par son équivalent quand il serait chimérique - et d'ailleurs oiseux - de s'ingénier au mot à mot. Les deux traducteurs ont jugé, en effet, que l'essentiel était de coller du plus près à la pensée de Bacon, cette pensée qu'il est permis d'estimer douée de la fluidité génératrice de suggestions multiples qu'en plusieurs endroits des Interviews... il attribue à la peinture à l'huile - cette pensée ferme quoique sans géométrie dont certaines harmoniques ne manqueraient pas de disparaître dans l'opération, mais qu'il convenait de traduire au plus juste, en se gardant par-dessus tout de s'en laisser imposer par le vain souci d'aboutir à une expression française d'une élégance irréprochable. (...) --Ce texte fait r?f?rence ? l'?dition ie=UTF8&n=301061 class=product>Broch?.
Extrait Introduction à la première édition française (1976) À Londres, lors d'un dîner intime auquel Francis Bacon et David Sylvester participaient, la question suivante me fut posée par ce dernier : quel écrivain français pourrait traduire les Interviews... alors tout près de paraître en anglais Sur-le-champ, je ne vis pas quel nom jeter sur le tapis, car il fallait quelqu'un qui, la tâche s'accorderait-elle à lui, aurait loisir d'insérer cette parenthèse dans ses travaux personnels. Mais je promis d'y réfléchir. Et c'est seulement quand je fus rentré à Paris que l'idée me vint de me proposer. Que plusieurs de mes amis les plus proches soient Anglais et que j'aime autant que son tour d'esprit le langage pictural de Bacon (ce langage qui jamais ne s'attarde à conter une histoire mais fait vivre intensément ce dont il parle), cela ne veut pas dire que je sais bien sa langue, celle même de Shakespeare et de l'autre Francis Bacon, le glorieux philosophe élisabéthain auquel les méandres de la généalogie apparentent son actuel homonyme. Toutefois, cet obstacle n'était pas si radical que je dusse renoncer à mon projet : un brouillon m'étant fourni, soit par Sylvester soit par quelque autre Anglais possédant bien la langue française, je pourrais sans témérité m'occuper de la mise au net. Ma proposition fut acceptée, et c'est à Michael Peppiatt, Anglais parisianisé que je connaissais déjà par l'entremise de Bacon, qu'échut le soin d'écrire le texte de départ. Sans tarder, mon coéquipier et moi nous nous mîmes au travail, décidés à mener de notre mieux une entreprise dont nous n'ignorions pas que sa réussite ne pourrait jamais être que terriblement approximative. This and only this is what was said. It incontrovertibly is what he did say, the precise words he used more or less precisely, more or less imprecisely. Ainsi, préfaçant cet ouvrage composé de cinq dialogues qui sont loin de n'avoir qu'un intérêt d'information pour les curieux d'art moderne, Sylvester parle-t-il du texte qu'en passant par le magnétophone et la transcription de la bande sonore il a recueilli de la bouche de Bacon et que coupent - interventions généralement plus brèves - les paroles issues de sa propre bouche d'interviewer. S'il a procédé, pour publier ce qui avait été en fait une longue série de longs entretiens, à un travail de condensation et de montage faute de quoi, même expurgée des trébuchements d'énonciation, elle eût risqué, trop abondante et de surcroît privée des inflexions de voix et des jeux de physionomie ou gestes qui commentent, d'apparaître comme le résidu à peine assimilable d'un bavardage confus (rançon coutumière du semblant d'objectivité atteint grâce à un mode d'enregistrement qui consigne tout, y compris l'inutile, mais ne capte pas le contexte vivant), il a du moins reproduit les mots tels qu'ils avaient été dits et, en dehors de ses propres interrogations, parfois fictives comme il le signale honnêtement, n'a rien mis sous les yeux du lecteur qui n'eût été articulé par l'interviewé. Or cette déclaration de celui des deux partenaires qui avait donné le coup d'envoi, les nouveaux venus que sont les deux traducteurs ne sauraient la reprendre à leur compte : dans la version française ici présentée, il va de soi qu'aucun des mots imprimés - sauf insignes exceptions - n'est de ceux qui forent effectivement prononcés, car même quand au mot anglais peut répondre un mot français apparemment semblable (tant par le sens que par l'orthographe) il est évident qu'entre ces deux mots il y a non seulement pour l'oreille une différence qui suffirait à les empêcher de parfaitement se recouper mais, fossé plus profond quoique non sensible immédiatement, une différence quant à leurs tenants et aboutissants respectifs dans les langues auxquelles ils appartiennent. Tare qui pèse, assurément, sur toutes les traductions mais de façon peut-être encore plus gênante quand il s'agit non d'une oeuvre littérairement élaborée, mais - comme ici - d'entretiens auxquels leur rédacteur s'était fait scrupule de conserver, malgré leur réfection, toute leur fraîcheur et toute leur spontanéité, la rigueur dialectique dût-elle parfois en pâtir. Certes, les responsables de l'arrangement au second degré qu'est la mise en français se sont efforcés d'être aussi fidèles que possible à la teneur du texte anglais. Mais il leur a fallu s'écarter plus souvent qu'ils ne l'avaient espéré de l'absolue littéralité : en passant d'une langue à une autre, on perdrait plus, à se vouloir trop strict, qu'en s'octroyant les licences grâce auxquelles, en l'espèce, avait chance d'être restitué, sans trop de dommage, cet air de conversation sans apprêt qui fait, pour une large part, le charme de la version originale. En vérité, les libertés qui ont été ainsi prises n'excèdent guère le remplacement d'une tournure par son équivalent quand il serait chimérique - et d'ailleurs oiseux - de s'ingénier au mot à mot. Les deux traducteurs ont jugé, en effet, que l'essentiel était de coller du plus près à la pensée de Bacon, cette pensée qu'il est permis d'estimer douée de la fluidité génératrice de suggestions multiples qu'en plusieurs endroits des Interviews... il attribue à la peinture à l'huile - cette pensée ferme quoique sans géométrie dont certaines harmoniques ne manqueraient pas de disparaître dans l'opération, mais qu'il convenait de traduire au plus juste, en se gardant par-dessus tout de s'en laisser imposer par le vain souci d'aboutir à une expression française d'une élégance irréprochable. (...) --Ce texte fait r?f?rence ? l'?dition ie=UTF8&n=301061 class=product>Broch?.
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