La 2 cv : 40 ans d'amour
Fabien SabatèsL'histoire de la 2 CV commence en 1935... Les techniciens de Citroën se voient alors confier l'étude d'une voiture représentant le minimum automobile.
Quatre roues sous un parapluie, c'est ainsi que Pierre Jules Boulanger qualifie son projet : un véhicule économique et sûr, capable de transporter quatre personnes et 50 kg de bagages à la vitesse de 50 km/h. En 1939, 250 prototypes sont construits dans le plus grand secret. Son moteur, le plus petit de l'histoire automobile, est un 375 cm3.
Pas de démarreur, la voiture se lance à la ficelle. La guerre stoppe le projet. Il n'y aura pas de Salon 39, tous les prototypes sont cachés. Ils seront détruits en 1948. Volontairement. Tous, sauf un, astucieusement caché sous la paille dans un bâtiment du centre d'essais de la Ferté Vidame, et qui existe toujours.
La 2 CV est gardée totalement secrète jusqu'au premier jour du Salon de l'Automobile de 1948 où elle est lentement dévoilée devant le Président de la République qui n'en croit pas ses yeux. Stupéfaction générale, pour une fois tous les spécialistes du monde automobile et le public sont unanimes : on n'a jamais rien vu d'aussi laid. Seul un journaliste original de la Revue Automobile Suisse lui prédit aussitôt un grand avenir.
Un journaliste facétieux demande sournoisement si Citroën fournit l'ouvre-boîte avec, ou s'il faut payer un supplément.
C'est effectivement un parapluie sur quatre roues. 9 CV, 55 km/h, la 2 CV commence sa carrière sous les sarcasmes.
Les jours, les mois, les années passent... Les chiffres de vente de la 2 CV montent vertigineusement.
On ne rit plus de la 2 CV. On ne pense même plus à la trouver laide. On s'aperçoit qu'elle est vraiment économique, on s'aperçoit qu'elle correspond à un besoin réel d'une clientèle importante et peu fortunée de cette après-guerre.
Une clientèle qui recherche une automobile, c'est-à-dire un véhicule servant essentiellement à transporter des personnes ou des objets d'un point à un autre, le mieux possible et en dépensant le moins possible. Une clientèle qui ne peut pas s'offrir les monstres à essence que l'on continue de construire à l'époque. On s'aperçoit qu'elle est très pratique, qu'elle passe partout, qu'elle ignore le sens de la phrase consommer de l'essence.
On commence à en faire une sorte de voiture fétiche, à lui donner des noms amusants ou affectueux. On s'aperçoit surtout qu'elle est véritablement increvable, qu'elle atteint facilement les 300 000 km !
La 2 CV entre alors dans la légende. On raconte un peu partout ses aventures extraordinaires.
Ses odyssées fabuleuses...
On raconte son record du monde d'altitude, en 1953 ; 5 420 mètres au Mont Chacaltaya en Bolivie... Son étrange enrôlement dans les commandos de la Royal Navy qui avaient besoin, en 1959, d'un matériel léger et très résistant pour transporter des troupes d'un porte-avion vers un objectif situé à 150 km à l'intérieur des terres... On raconte comment en acceptant un régime de bananes introduit dans son carter en guise d'huile elle allait sauver du désert, au Chili, ses aventuriers sans ressources... On raconte la randonnée d'une famille qu'elle ramène, en 1960, du Laos à Paris... On parle de tous ses tours du monde, des grands Rallyes Citroën : Paris-Kaboul-Paris, Paris-Persépolis-Paris, Raid Afrique... Et 40 ans après sa sortie, à l'âge où les autres voitures trônent fièrement dans les musées, la 2 CV connaît une nouvelle jeunesse en Charleston ou en Dolly et sa production remonte spectaculairement. A l'export, elle fait un malheur, on en vend moins en France qu'en Allemagne ! Et dans ce dernier pays, en juin 87, on la vend mieux que les BX et AX ! On se perd en conjectures...
Aucune voiture ne fait à ce point partie d'un patrimoine et d'une culture nationale. Aucune voiture, en fait, ne mérite autant l'attachement que lui portent ses millions de propriétaires. Aucune voiture n'a suscité autant de fanatisme, les quelque trois cents clubs disséminés dans le monde entier le prouvent amplement. Aucune voiture n'aura été plus transformée ni personnalisée.
Aucune voiture en France n'aura connu une telle gloire. La 2 CV est immortelle.
Dans ce livre étonnant, Fabien Sabatès, le spécialiste de la marque au Double Chevron, raconte les heures palpitantes de cette histoire qui dure depuis 40 ans, illustrée de 200 photos couleur pour la plupart inédites.
127 |
9782707201355 |
1988 |
990 |
Cartonné |
Article de seconde main contrôlé
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L'histoire de la 2 CV commence en 1935... Les techniciens de Citroën se voient alors confier l'étude d'une voiture représentant le minimum automobile.
Quatre roues sous un parapluie, c'est ainsi que Pierre Jules Boulanger qualifie son projet : un véhicule économique et sûr, capable de transporter quatre personnes et 50 kg de bagages à la vitesse de 50 km/h. En 1939, 250 prototypes sont construits dans le plus grand secret. Son moteur, le plus petit de l'histoire automobile, est un 375 cm3.
Pas de démarreur, la voiture se lance à la ficelle. La guerre stoppe le projet. Il n'y aura pas de Salon 39, tous les prototypes sont cachés. Ils seront détruits en 1948. Volontairement. Tous, sauf un, astucieusement caché sous la paille dans un bâtiment du centre d'essais de la Ferté Vidame, et qui existe toujours.
La 2 CV est gardée totalement secrète jusqu'au premier jour du Salon de l'Automobile de 1948 où elle est lentement dévoilée devant le Président de la République qui n'en croit pas ses yeux. Stupéfaction générale, pour une fois tous les spécialistes du monde automobile et le public sont unanimes : on n'a jamais rien vu d'aussi laid. Seul un journaliste original de la Revue Automobile Suisse lui prédit aussitôt un grand avenir.
Un journaliste facétieux demande sournoisement si Citroën fournit l'ouvre-boîte avec, ou s'il faut payer un supplément.
C'est effectivement un parapluie sur quatre roues. 9 CV, 55 km/h, la 2 CV commence sa carrière sous les sarcasmes.
Les jours, les mois, les années passent... Les chiffres de vente de la 2 CV montent vertigineusement.
On ne rit plus de la 2 CV. On ne pense même plus à la trouver laide. On s'aperçoit qu'elle est vraiment économique, on s'aperçoit qu'elle correspond à un besoin réel d'une clientèle importante et peu fortunée de cette après-guerre.
Une clientèle qui recherche une automobile, c'est-à-dire un véhicule servant essentiellement à transporter des personnes ou des objets d'un point à un autre, le mieux possible et en dépensant le moins possible. Une clientèle qui ne peut pas s'offrir les monstres à essence que l'on continue de construire à l'époque. On s'aperçoit qu'elle est très pratique, qu'elle passe partout, qu'elle ignore le sens de la phrase consommer de l'essence.
On commence à en faire une sorte de voiture fétiche, à lui donner des noms amusants ou affectueux. On s'aperçoit surtout qu'elle est véritablement increvable, qu'elle atteint facilement les 300 000 km !
La 2 CV entre alors dans la légende. On raconte un peu partout ses aventures extraordinaires.
Ses odyssées fabuleuses...
On raconte son record du monde d'altitude, en 1953 ; 5 420 mètres au Mont Chacaltaya en Bolivie... Son étrange enrôlement dans les commandos de la Royal Navy qui avaient besoin, en 1959, d'un matériel léger et très résistant pour transporter des troupes d'un porte-avion vers un objectif situé à 150 km à l'intérieur des terres... On raconte comment en acceptant un régime de bananes introduit dans son carter en guise d'huile elle allait sauver du désert, au Chili, ses aventuriers sans ressources... On raconte la randonnée d'une famille qu'elle ramène, en 1960, du Laos à Paris... On parle de tous ses tours du monde, des grands Rallyes Citroën : Paris-Kaboul-Paris, Paris-Persépolis-Paris, Raid Afrique... Et 40 ans après sa sortie, à l'âge où les autres voitures trônent fièrement dans les musées, la 2 CV connaît une nouvelle jeunesse en Charleston ou en Dolly et sa production remonte spectaculairement. A l'export, elle fait un malheur, on en vend moins en France qu'en Allemagne ! Et dans ce dernier pays, en juin 87, on la vend mieux que les BX et AX ! On se perd en conjectures...
Aucune voiture ne fait à ce point partie d'un patrimoine et d'une culture nationale. Aucune voiture, en fait, ne mérite autant l'attachement que lui portent ses millions de propriétaires. Aucune voiture n'a suscité autant de fanatisme, les quelque trois cents clubs disséminés dans le monde entier le prouvent amplement. Aucune voiture n'aura été plus transformée ni personnalisée.
Aucune voiture en France n'aura connu une telle gloire. La 2 CV est immortelle.
Dans ce livre étonnant, Fabien Sabatès, le spécialiste de la marque au Double Chevron, raconte les heures palpitantes de cette histoire qui dure depuis 40 ans, illustrée de 200 photos couleur pour la plupart inédites.
Edition | Ed. Massin |
Dimensions (L x H x E, cm) | 24 X 31 X 1.3 |
Auteur | Fabien Sabatès |
Nombre de pages | 127 |
ISBN | 9782707201355 |
Date de publication | 1988 |
Poids (g) | 990 |
Reliure | Cartonné |
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