Rahan : fils des âges farouches. vol. 4. les bêtes folles

Et soudain, un cri retentit à travers la jungle? \"Raaaahhhhaaaa !!!\". Tarzan ? Akim ? Zembla ? Perdu ! Ce cri, c?est celui de? Rahan ! Le fils des âges farouches (qui est aussi le fils de Craô, pour ceux qui l?auraient oublié) poursuit son inlassable quête du bonheur sur Terre et de la paix entre les hommes de bonne volonté. Enfin, \"bonne volonté\", c?est vite dit : en ces temps reculés où Rahan tente de raisonner \"ceux-qui-marchent-debout\", le coup de gourdin sur le tarin reste le mode dominant de relation entre ces bipèdes que l?on ose à peine qualifier d?humains. Hélas, les casques bleus n?ont pas encore été inventés... Qu?à cela ne tienne : avec sa longue chevelure dorée qui laisse perplexe bon nombre de ses frères, Rahan fait office de casque blond. C?est déjà ça. Et le voilà en route à travers le vaste monde (beaucoup moins vaste qu?aujourd?hui à l?époque, mais tout de même), tentant de faire bénéficier ses semblables (malheureusement un tantinet plus butés que lui) de revenir à des intentions plus pacifiques et de chasser la haine de leurs c?urs? Le plus beau, c?est que ça marche ! Bon, d?accord, tout est affaire de patience et de longueur de temps? Et heureusement que Rahan est drôlement musclé, sportif comme pas deux, malin comme un singe et armé de son célèbre coutelas. Cette fois-ci, l?ami Rahan tente de mettre un terme à la \"guerre-des-bêtes-folles\" entre les \"cheveux-de-nuit\" et les \"cheveux-de-lune\". En clair, entre une peuplade aux cheveux bruns et ses ennemis aux tempes argentées. Il y a du boulot, pour sûr. Mais Rahan ne rechigne jamais à la tâche. Au passage, il se casse un bras (Rahan contraint à l?immobilité, quelle misère !), se bat contre une mygale géante et des \"peaux-de-bois\" (en clair, des crocodiles), est harcelé par des biches et des gazelles échappées d?une harde déchaînée. Ouf, quel programme ! Accomplira-t-il sa mission ? Réussira-t-il à ramener la paix dans le c?ur de ces deux peuples ennemis ? À les faire triompher de leurs peurs et de leurs préjugés ?
Rahan est comme le bon vin : il vieillit bien. Ou plutôt, il ne vieillit pas : les années passent, mais lui continue inlassablement à prêcher l?amitié entre les peuples, la tolérance et la fraternité. La disparition de son scénariste, Roger Lécureux, n?a pas mis un terme à cette série populaire qui faisait les beaux jours de feu l?hebdomadaire Pif gadget. Le fils Lécureux, Jean-François, a repris le flambeau des mains de son père. André Chéret, dessinateur de la série, est toujours aux pinceaux depuis ce jour où le fils des âges farouches a commencé à marcher debout. C?était le 3 mars 1969. Depuis, ce personnage sympathique et généreux, qui traverse le temps et les générations, a gagné ses galons de héros intemporel de la bande dessinée. Rahan ? Rrrraaaahhhaaa, lovely !, comme aurait pu dire un certain Marcel Gotlib voilà quelques années? --Gilbert Jacques
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