Panorama d'histoire de l'eglise
Jacques Montjuvin, Louis MunchCe produit a été victime de son succès !
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Introduction
Ce «Panorama d'Histoire de l'Eglise» forme un tout avec le «Panorama d'Histoire Biblique». En réalité il y a continuation d'une même histoire : l'Histoire du Peuple de Dieu, mais une histoire en deux temps. D'abord le temps de l'Israël selon la chair, d'où le panorama biblique du Peuple élu dont le Père est Abraham. C'est ensuite le temps de l'Israël selon l'Esprit, d'où le panorama d'Histoire de l'Eglise, Corps du Christ en qui nous recevons l'Esprit d'adoption qui nous fait crier à Dieu : «Abba, Père».
Hélas, le Corps du Christ est divisé. Il a fallu le marquer. Pour l'Orient la séparation d'avec Rome s'est consommée voici près de dix siècles. Mais l'Occident n'est pas resté plus uni, et maintenant cela dure depuis plus de quatre siècles.
Pendant des lustres la désunion des chrétiens paraissait chose insurmontable. On s'y accoutumait, on n'y pensait pas. Et pourtant c'était et c'est un scandale et, Dieu merci, ce scandale a éclaté au grand jour.
Jamais le péché de la division des Chrétiens ne fut plus ressenti qu'actuellement. Que les Chrétiens aient pu, pendant des siècles, s'opposer les uns aux autres en Eglises et Communautés rivales, voilà ce qui paraît proprement inadmissible. Le besoin d'union, ressenti d'abord dans les missions, a engendré dans le monde chrétien séparé de Rome un travail persévérant. Le résultat en est le Conseil Œcuménique des Eglises. Depuis 1948, il tient régulièrement tous les six ans ses Assemblées générales.
Tout en restant sur la réserve l'Eglise catholique romaine n'a pas ignoré ce mouvement. A l'intérieur du Catholicisme des aspirations du même ordre existaient. Des groupements plus ou moins étendus s'en préoccupaient, étudiaient et approfondissaient les problèmes posés par la désunion.
Alors, convoquant le Second Concile Œcuménique du Vatican le Pape Jean XXIII a créé dans ce but le «Secrétariat pour l'Union des Chrétiens». Ce Secrétariat est un organisme permanent. Des observateurs non-catholiques sont invités et assistent au Concile. Des rencontres qui sont d'importantes prises de contacts ont lieu entre le Pape et des Chefs d'Eglises séparées.
Il ne faut pas préjuger des développements possibles. Dès 1948, en préparation à l'Assemblée d'Amsterdam, le théologien luthérien danois, le Professeur Kristen E. Skydsgaard, à propos de l'Eglise romaine, posait les questions suivantes au Mouvement œcuménique : «1° Quel serait le sens d'une entreprise œcuménique qui n'aurait pas au moins l'intention d'inclure la plus grande communauté chrétienne ? Elle cesserait instantanément d'être œcuménique... 2° Comment une coopération œcuménique entre l'Eglise catholique romaine et les autres corps chrétiens est-elle possible aujourd'hui ?... 3° Comment l'Eglise catholique romaine envisage-t-elle elle-même les possibilités d'une telle collaboration ?»(1).
En 1948, à vues humaines, il n'était pas de réponse prévisible à ces questions. Moins de quinze ans après, grâce au Pape Jean XXIII et au Concile, c'est chose faite. En outre, le 17 octobre 1963, le même Professeur E. Skydsgaard adressait un hommage à S.S. Paul VI au nom des observateurs non-catholiques à la 2e Session du Concile. Quelle intense émotion intérieure ne devait-il pas ressentir lorsqu'il disait alors au Saint Père : «Nous nous trouvons ensemble au commencement d'un chemin dont Dieu seul connaît le terme. A nous de marcher dans l'espérance parce que nous croyons que le Christ crucifié et ressuscité est parmi nous sur le chemin.»(2)
Ainsi se trouve assez bien marqué le chemin parcouru sur la route de l'Unité. Cependant, quand, comment, l'Union en Jésus-Christ, seul Sauveur et Seigneur se fera-t-elle ? On ne saurait le dire. Une chose est certaine, elle ne se fera pas sans le Successeur de Pierre et encore moins contre lui, bien au contraire ne se fera-t-elle qu'avec lui.
Il a semblé bon de rapprocher les questions de 1948 des paroles de 1963.
A la lumière des événements actuels, on comprendra peut-être mieux pourquoi le fil conducteur du Panorama d'Histoire de l'Eglise est la longue suite des successeurs du Prince des Apôtres. Pour les dernières années on a tenu à noter les faits qui jalonnent l'actuel besoin d'unité des Chrétiens. N'est-ce pas là, aujourd'hui le fait capital de l'Eglise ?
Abbé Louis Munch.
(1) Documents de l'Assemblée d'Amsterdam, p. 234.
(2) Documentation Catholique, N° 1411, col. 1426.
Utilisation
Dans ce Panorama d'Histoire de l'Eglise comme dans le Panorama d'Histoire Biblique, nous nous sommes attachés à faire apparaître les grands événements sur deux plans de vision distincts : Vision globale synthétique par les gros titres et les bandes de couleur ; vision partielle, détaillée, analytique, par les titres moyens, les textes datés et les explications en petits caractères. Nous avons ainsi accru les possibilités d'utilisation individuelle tout en conservant les gros plans qui permettent l'étude collective.
La continuité de l'Eglise catholique est représentée par la bande qui part du «Christ, Souverain de l'Univers». Celle-ci prolonge avec un léger décalage celle du Peuple de Dieu (cf. Panorama d'Histoire Biblique). A l'intérieur, qui est diversement colorié pour fixer l'attention, figurent les noms des principaux Papes. Le début de chaque pontificat est marqué par une ligne verticale.
Pour certaines périodes, nous avons introduit des sous-titres noirs qui soulignent l'influence du Christianisme sur la civilisation. Ainsi, au XIe, XIIe et XIIIe siècles, on trouvera : la Chevalerie, les cathédrales, les ordres mendiants, les Universités, les croisades (un chiffre blanc sur rectangle noir indique la place dans le temps de chacune des huit principales croisades généralement admises).
Bien que nous ayons réduit les parallèles avec l'Histoire générale en raison de l'abondance de la matière, nous avons cru utile de noter en caractères très visibles, habituellement de couleur rouge, les grands mouvements de civilisation au milieu desquels se poursuit l'Histoire de l'Eglise.
L'Empire Romain d'Occident et l'Empire d'Orient ont été mentionnés parce que leur effondrement marque respectivement la fin de l'Antiquité (476) et la fin du Moyen Age (1453). Quoique l'Empire byzantin et le Schisme d'Orient aient été très liés, il faut se souvenir que des communautés chrétiennes schismatiques des Balkans ont survécu sous la domination turque.
Les conciles œcuméniques sont uniformément imprimés en vert.
Les Schismes et les hérésies sont mentionnés sous forme de petites bandes de couleur réparties de part et d'autre de la bande principale. Les ruptures avec Rome sont marquées par un trait noir vertical et un décalage. Exemple : pour Luther, on peut lire :
1484 : naissance de Luther (Luther est en union avec Rome de 1483 à 1517).
1517 : les Luthériens constituent une église chrétienne séparée de Rome.
1546 : Mort de Luther.
Nota. - 1° Pour Henri VIII, la rupture se fit en plusieurs étapes, d'où la bande un peu particulière.
2° Lorsque l'union se trouve temporairement rétablie avec Rome, la bande se rapproche de celle de l'Eglise catholique. (C'est le cas pour les Orientaux et les Anglicans.)
Les grands Ordres religieux : Tous les ordres qui se réclament de la Règle de saint Benoît sont teintés intérieurement en jaune.
Les docteurs de l'Eglise sont simplement mentionnés à leur place dans le temps.
Pour certains personnages importants, nous avons adopté la convention ci-dessous :
12 |
9782211006392 |
1978 |
78 |
Broché |
Introduction
Ce «Panorama d'Histoire de l'Eglise» forme un tout avec le «Panorama d'Histoire Biblique». En réalité il y a continuation d'une même histoire : l'Histoire du Peuple de Dieu, mais une histoire en deux temps. D'abord le temps de l'Israël selon la chair, d'où le panorama biblique du Peuple élu dont le Père est Abraham. C'est ensuite le temps de l'Israël selon l'Esprit, d'où le panorama d'Histoire de l'Eglise, Corps du Christ en qui nous recevons l'Esprit d'adoption qui nous fait crier à Dieu : «Abba, Père».
Hélas, le Corps du Christ est divisé. Il a fallu le marquer. Pour l'Orient la séparation d'avec Rome s'est consommée voici près de dix siècles. Mais l'Occident n'est pas resté plus uni, et maintenant cela dure depuis plus de quatre siècles.
Pendant des lustres la désunion des chrétiens paraissait chose insurmontable. On s'y accoutumait, on n'y pensait pas. Et pourtant c'était et c'est un scandale et, Dieu merci, ce scandale a éclaté au grand jour.
Jamais le péché de la division des Chrétiens ne fut plus ressenti qu'actuellement. Que les Chrétiens aient pu, pendant des siècles, s'opposer les uns aux autres en Eglises et Communautés rivales, voilà ce qui paraît proprement inadmissible. Le besoin d'union, ressenti d'abord dans les missions, a engendré dans le monde chrétien séparé de Rome un travail persévérant. Le résultat en est le Conseil Œcuménique des Eglises. Depuis 1948, il tient régulièrement tous les six ans ses Assemblées générales.
Tout en restant sur la réserve l'Eglise catholique romaine n'a pas ignoré ce mouvement. A l'intérieur du Catholicisme des aspirations du même ordre existaient. Des groupements plus ou moins étendus s'en préoccupaient, étudiaient et approfondissaient les problèmes posés par la désunion.
Alors, convoquant le Second Concile Œcuménique du Vatican le Pape Jean XXIII a créé dans ce but le «Secrétariat pour l'Union des Chrétiens». Ce Secrétariat est un organisme permanent. Des observateurs non-catholiques sont invités et assistent au Concile. Des rencontres qui sont d'importantes prises de contacts ont lieu entre le Pape et des Chefs d'Eglises séparées.
Il ne faut pas préjuger des développements possibles. Dès 1948, en préparation à l'Assemblée d'Amsterdam, le théologien luthérien danois, le Professeur Kristen E. Skydsgaard, à propos de l'Eglise romaine, posait les questions suivantes au Mouvement œcuménique : «1° Quel serait le sens d'une entreprise œcuménique qui n'aurait pas au moins l'intention d'inclure la plus grande communauté chrétienne ? Elle cesserait instantanément d'être œcuménique... 2° Comment une coopération œcuménique entre l'Eglise catholique romaine et les autres corps chrétiens est-elle possible aujourd'hui ?... 3° Comment l'Eglise catholique romaine envisage-t-elle elle-même les possibilités d'une telle collaboration ?»(1).
En 1948, à vues humaines, il n'était pas de réponse prévisible à ces questions. Moins de quinze ans après, grâce au Pape Jean XXIII et au Concile, c'est chose faite. En outre, le 17 octobre 1963, le même Professeur E. Skydsgaard adressait un hommage à S.S. Paul VI au nom des observateurs non-catholiques à la 2e Session du Concile. Quelle intense émotion intérieure ne devait-il pas ressentir lorsqu'il disait alors au Saint Père : «Nous nous trouvons ensemble au commencement d'un chemin dont Dieu seul connaît le terme. A nous de marcher dans l'espérance parce que nous croyons que le Christ crucifié et ressuscité est parmi nous sur le chemin.»(2)
Ainsi se trouve assez bien marqué le chemin parcouru sur la route de l'Unité. Cependant, quand, comment, l'Union en Jésus-Christ, seul Sauveur et Seigneur se fera-t-elle ? On ne saurait le dire. Une chose est certaine, elle ne se fera pas sans le Successeur de Pierre et encore moins contre lui, bien au contraire ne se fera-t-elle qu'avec lui.
Il a semblé bon de rapprocher les questions de 1948 des paroles de 1963.
A la lumière des événements actuels, on comprendra peut-être mieux pourquoi le fil conducteur du Panorama d'Histoire de l'Eglise est la longue suite des successeurs du Prince des Apôtres. Pour les dernières années on a tenu à noter les faits qui jalonnent l'actuel besoin d'unité des Chrétiens. N'est-ce pas là, aujourd'hui le fait capital de l'Eglise ?
Abbé Louis Munch.
(1) Documents de l'Assemblée d'Amsterdam, p. 234.
(2) Documentation Catholique, N° 1411, col. 1426.
Utilisation
Dans ce Panorama d'Histoire de l'Eglise comme dans le Panorama d'Histoire Biblique, nous nous sommes attachés à faire apparaître les grands événements sur deux plans de vision distincts : Vision globale synthétique par les gros titres et les bandes de couleur ; vision partielle, détaillée, analytique, par les titres moyens, les textes datés et les explications en petits caractères. Nous avons ainsi accru les possibilités d'utilisation individuelle tout en conservant les gros plans qui permettent l'étude collective.
La continuité de l'Eglise catholique est représentée par la bande qui part du «Christ, Souverain de l'Univers». Celle-ci prolonge avec un léger décalage celle du Peuple de Dieu (cf. Panorama d'Histoire Biblique). A l'intérieur, qui est diversement colorié pour fixer l'attention, figurent les noms des principaux Papes. Le début de chaque pontificat est marqué par une ligne verticale.
Pour certaines périodes, nous avons introduit des sous-titres noirs qui soulignent l'influence du Christianisme sur la civilisation. Ainsi, au XIe, XIIe et XIIIe siècles, on trouvera : la Chevalerie, les cathédrales, les ordres mendiants, les Universités, les croisades (un chiffre blanc sur rectangle noir indique la place dans le temps de chacune des huit principales croisades généralement admises).
Bien que nous ayons réduit les parallèles avec l'Histoire générale en raison de l'abondance de la matière, nous avons cru utile de noter en caractères très visibles, habituellement de couleur rouge, les grands mouvements de civilisation au milieu desquels se poursuit l'Histoire de l'Eglise.
L'Empire Romain d'Occident et l'Empire d'Orient ont été mentionnés parce que leur effondrement marque respectivement la fin de l'Antiquité (476) et la fin du Moyen Age (1453). Quoique l'Empire byzantin et le Schisme d'Orient aient été très liés, il faut se souvenir que des communautés chrétiennes schismatiques des Balkans ont survécu sous la domination turque.
Les conciles œcuméniques sont uniformément imprimés en vert.
Les Schismes et les hérésies sont mentionnés sous forme de petites bandes de couleur réparties de part et d'autre de la bande principale. Les ruptures avec Rome sont marquées par un trait noir vertical et un décalage. Exemple : pour Luther, on peut lire :
1484 : naissance de Luther (Luther est en union avec Rome de 1483 à 1517).
1517 : les Luthériens constituent une église chrétienne séparée de Rome.
1546 : Mort de Luther.
Nota. - 1° Pour Henri VIII, la rupture se fit en plusieurs étapes, d'où la bande un peu particulière.
2° Lorsque l'union se trouve temporairement rétablie avec Rome, la bande se rapproche de celle de l'Eglise catholique. (C'est le cas pour les Orientaux et les Anglicans.)
Les grands Ordres religieux : Tous les ordres qui se réclament de la Règle de saint Benoît sont teintés intérieurement en jaune.
Les docteurs de l'Eglise sont simplement mentionnés à leur place dans le temps.
Pour certains personnages importants, nous avons adopté la convention ci-dessous :
Edition | Ecole |
Dimensions (L x H x E, cm) | 18 X 18 X 0.4 |
Auteur | Jacques Montjuvin, Louis Munch |
Nombre de pages | 12 |
ISBN | 9782211006392 |
Date de publication | 1978 |
Poids (g) | 78 |
Reliure | Broché |
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