On a lu pour vous : « Le train » de Georges Simenon
L’avis de Magali : La narration est menée par Marcel qui raconte cette histoire a posteriori et son récit sonne un peu comme une déposition. La fin du roman révèle à qui Marcel adresse son texte. J’ai beaucoup aimé ce roman dans lequel Simenon saisit un personnage et un instant historique pour en faire une peinture honnête, sans fard ni fausse pudeur. Il parle de désir et de plaisir au milieu du désordre. La vie normale a pris un train pour nulle part et les personnages, brusquement débarqués, errent dans une immense salle des pas perdus. Sauf Marcel et Anna qui font de cette pause forcée une parenthèse lumineuse.
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« Le train » est un roman de Georges Simenon publié en 1961.
La quatrième de couverture : En 1940, pendant la Deuxième Guerre mondiale, l’Occupation contraint à l’exode Marcel Féron à travers le pays. Coupé de ses racines et de sa femme, il fait l’expérience de la liberté et rencontre Anna Kupfer une jeune émigrée tchèque avec qui il a une aventure.
Un extrait : Quand je me suis éveillé, les rideaux de toile écrue laissaient filtrer dans al chambre une lumière jaunâtre que je connaissais bien. Nos fenêtres, au premier étage, n’ont pas de volets. Il n’y en a à aucune maison de la rue. J’entendais, sur la table de nuit, le tic-tac du réveille-matin et, à côté de moi, la respiration scandée de ma femme, presque aussi sonore que celle des patients, au cinéma, pendant une opération. Elle était alors enceinte de sept mois et demi.