Sem Chastel, une nouvelle venue dans la « new romance »
On peut avoir connu un parcours semé d’embûches et réaliser ses rêves : Sem Chastel en est la preuve ! Diagnostiquée dyslexique et dysorthographique, elle trouve d’abord dans l’écriture une forme d’exutoire, puis se lance à 30 ans dans la quête d’un éditeur. Son premier roman, Lagoon eyes, est le fruit d’un concours d’écriture et constitue sa première incursion dans l’univers de la new romance. Autour du motif « enemies to lover », Sem a élaboré une histoire qui synthétise les thèmes et les influences qui la touchent. Elle nous en dit plus, en interview.
Qu’est-ce qui t’a décidé à te lancer dans l’écriture ?
J’écris depuis toujours. Ça a d’abord été un exutoire pour moi lorsque j’étais adolescente, mais on va dire que c’est vraiment à 30 ans, après la naissance de mon fils, que j’ai décidé de m’investir. C’était compliqué pour moi de le pousser à réaliser ses rêves si je ne pouvais pas lui montrer l’exemple. J’avais entamé un roman à une période difficile de ma vie, pendant un burn out, puis je l’avais oublié dans mon ordinateur. Je l’ai alors repris, je ne l’ai pas fait édité, mais ça a marché pour les suivants.
Qu’as-tu ressenti lorsque tu as appris que tu serais publiée ?
Quand j’ai su que mon livre allait être édité, c’était l’effet « waouh »… Comme quand on crapahute depuis des heures dans la montagne et qu’on arrive au sommet. Et d’un coup on se retourne et on fait : « waouh » !
Parle nous justement de ce premier roman, Lagoon eyes ?
C’est un « ennemies to lovers » qui se passe sur l’île de la Réunion, pendant les vacances estivales. A priori, ce n’est pas mon genre de prédilection, mais j’ai saisi l’occasion d’un concours sur ce thème pour me lancer. En général, dans mes textes, je parle de bienveillance, de tolérance et de liberté ; des valeurs qui sont très importantes pour moi. Et je crois que la new romance, par son côté universel, permet de travailler ces thèmes en touchant le plus grand nombre.
Quelles sont tes influences en littérature ?
Si je ne devais retenir qu’un seul livre, ce serait Le Chant d’Achille de Madeline Miller. Il y aurait aussi, peut-être, mon premier coup de cœur littéraire quand j’étais adolescente, c’était Twilight. Et je suis aussi une grande fan des mangas de la série Naruto.
Comment as-tu surmonté tes handicaps ?
C’est vrai que je suis dyslexique et dysorthographique, ce qui, en soi, n’est pas un atout quand on veut se lancer dans une carrière littéraire. Mais il y a tellement d’autres obstacles que ce n’est pas le plus important. Le plus dur, c’est de se dire : je vais prendre des coups, mais je vais encaisser parce que j’en ai envie et que je sais que j’en suis capable !
Un conseil aux auteurs qui veulent se lancer ?
Les concours constituent un très bon tremplin. Déjà, parce que cela permet d’avoir une deadline, un objectif. En plus de ça, on livre un texte qui intéresse forcément les éditeurs puisque le thème a été choisi dans ce sens. On accumule donc beaucoup plus de chance de repartir avec un contrat d’édition.