Des classiques intemporels aux best sellers de ces dernières années, des livres cultes aux ouvrages plus niche, il existe des millions de livres à découvrir ! Avec plus de 200 ouvrages édités chaque jour en France, il n’y aurait pas assez d’une vie pour lire tout ce que la littérature a à nous offrir. Dans ce contexte pléthorique, il est parfois difficile de s’y retrouver et de parvenir à faire des choix de lecture.

Chez Recyclivre, nous célébrons la seconde vie des livres : nos rayons virtuels regorgent d’ouvrages incontournables qui attendent de rejoindre une nouvelle bibliothèque et d’être (re)découverts. Découvrez notre sélection des dix livres qu’il faut lire au moins une fois dans sa vie !

L’étranger – Albert Camus

« Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s’est ouverte, c’est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j’ai eue lorsque j’ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n’ai pas regardé du côté de Marie. Je n’en ai pas eu le temps parce que le président m’a dit dans une forme bizarre que j’aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français… »

Premier roman d’Albert Camus, L’étranger est le troisième roman francophone le plus lu dans le monde, après Le Petit Prince et Vingt Mille Lieues sous les mers. Traduit en 68 langues, ce livre nous emmène en Algérie française, où nous suivons le destin de Meursault, un homme qui va en tuer un autre sans véritable motif. Culte par sa narration ciselée et sa dimension philosophique absurde, L’étranger méritait bien sa place en tête de cette liste ! Albert Camus a reçu le prix Nobel de littérature en 1957.

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La vie devant soi – Romain Gary

« Histoire d’amour d’un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que «ça ne pardonne pas» et parce qu’il n’est «pas nécessaire d’avoir des raisons pour avoir peur». Le petit garçon l’aidera à se cacher dans son «trou juif», elle n’ira pas mourir à l’hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré «des peuples à disposer d’eux-mêmes» qui n’est pas respecté par l’Ordre des médecins. »

Histoire d’amour filial et d’amitié malgré les différences au cœur du Belleville des années 1970, ce livre est d’autant plus culte qu’il est au centre d’une anecdote étonnante. Signé sous le pseudonyme Émile Ajar, La vie devant soi reçoit le prix Goncourt en 1975. Problème : Romain Gary a déjà reçu cette distinction en 1956 avec Les Racines du ciel, et la règle exige que le prix ne soit décerné qu’une fois par auteur. Cette pirouette ne fut révélée qu’à la mort de l’écrivain, et demeure à ce jour une exception dans l’histoire du prestigieux prix.

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Le deuxième sexe – Simone de Beauvoir

« Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la « réalité féminine » s’est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l’Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu’il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s’évader de la sphère qui leur a été jusqu’à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain. »

Cet essai culte est paru en 1949. Divisé en deux tomes, il n’a, à l’origine, pas été écrit dans un but militant par Simone de Beauvoir, qui souhaitait proposer une vision factuelle de la situation des femmes à l’époque. À sa sortie, l’ouvrage provoque un tollé et de nombreuses réactions véhémentes. Véritable phénomène de société, Le deuxième sexe est depuis devenu la pierre angulaire de la philosophie féministe.

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Dune – Frank Herbert

« Dune : entièrement désertique, elle est la seule planète de l’univers à produire l’épice. Une étrange substance dont on ne peut reproduire les effets et qui est l’unique moyen de voyager à travers l’immensité sidérale. C’est la plus grande richesse de l’univers. Jusqu’alors sous le contrôle de la maison Harkonnen, des êtres violents et pervers, cette planète va être donnée en concession à leurs ennemis héréditaires de la maison Atréide. Paul, digne héritier de cette noble maison et soutenu par les autochtones appelés Fremen, va s’élever contre la tyrannie en place. »

Passionné par les dunes de sable, leur formation et leur façon d’évoluer en fonction de plusieurs phénomènes naturels, Frank Herbert pensait à l’origine écrire un article sur le sujet en tant que journaliste indépendant. Ses recherches le mèneront à tout autre chose : l’écriture d’une saga littéraire passionnante, le cycle de Dune. Pilier de la science-fiction, Dune est tout simplement le roman de ce genre le plus vendu au monde.

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Cent ans de solitude – Gabriel Garcia Marquez

« À Macondo, petit village isolé d’Amérique du Sud, l’illustre famille Buendia est condamnée à cent ans de solitude par la prophétie du gitan Melquiades… Dans un tourbillon de révolutions, de guerres civiles, de fléaux et de destructions, elle vit une épopée mythique, à la saveur inoubliable, qui traverse les trois âges de la vie : naissance, vie et décadence… »

Vendu à plus de 30 millions d’exemplaires depuis sa parution en 1967, Cent ans de solitude est l’un des ouvrages en langue espagnole les plus lus au monde. Il a inspiré de nombreux auteurs, parmi lesquels Salman Rushdie, dont le livre Les enfants de minuit est une relecture de l’œuvre originale. Cent ans de solitude est désigné comme fer de lance littéraire du réalisme magique, un courant artistique né dans les années 1920 et visant à introduire au sein d’une œuvre des éléments surnaturels et irrationnels.

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L’écume des jours – Boris Vian

« Un titre léger et lumineux qui annonce une histoire d’amour drôle ou grinçante, tendre ou grave, fascinante et inoubliable, composée par un écrivain de vingt-six ans. C’est un conte de l’époque du jazz et de la science-fiction, à la fois comique et poignant, heureux et tragique, féerique et déchirant. Dans cette œuvre d’une modernité insolente, livre culte depuis plus de cinquante ans, Duke Ellington croise le dessin animé, Sartre devient une marionnette burlesque, la mort prend la forme d’un nénuphar, le cauchemar va jusqu’au bout du désespoir. »

Aujourd’hui culte, ce conte poétique fut pourtant la grande déception de Boris Vian. L’auteur l’avait en effet écrit pour remporter le prix de la Pléiade en 1946, qu’il n’obtiendra finalement pas. En outre, L’écume des jours ne rencontrera pas le succès du vivant de Boris Vian, malgré le soutien de Raymond Queneau et Jean-Paul Sartre à l’époque. Il faudra attendre la fin des années 60 pour que ce livre devienne le best seller que nous connaissons aujourd’hui.

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Orgueil et préjugés – Jane Austen

« Pour la famille Bennet, qui compte cinq filles à marier, l’arrivée de deux jeunes et riches célibataires dans le voisinage est une aubaine. Le sombre Mr Darcy saura-t-il vaincre le mépris d’Elizabeth ? Les sœurs de Mr Bingley parviendront-elles à le dissuader de déclarer ses sentiments à Jane ? »

Grand classique de la littérature anglaise, Orgueil et préjugés paraît en 1813 et suscite immédiatement l’engouement populaire. Étant donné le contexte de l’époque, le roman est cependant publié sans faire mention du nom de Jane Austen, dont les origines sociales privilégiées ne permettent pas d’adopter le métier d’autrice. L’humour dont est parsemé l’ouvrage ainsi que son intrigue bien ficelée en font un roman à lire sans aucun doute !

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Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur – Harper Lee

« Scout, une fillette de 8 ans, raconte sa jeunesse et la ségrégation raciale dans l’Alabama des années 1930 où elle vit avec son frère aîné, Jem et son père, Atticus. Avocat, ce dernier est un jour commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. »

Publié en 1960, ce roman est considéré comme un chef d’œuvre de la littérature américaine. Au croisement du polar, du roman d’apprentissage et de la biographie, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur ne manque pas d’humour, malgré un sujet lourd. Harper Lee a reçu le prix Pulitzer de la fiction pour ce roman qui interroge la société américaine, et aborde frontalement les notions de justice raciale et de tolérance.

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L’attrape-cœurs – J. D. Salinger

« Holden Caulfield, 16 ans, est renvoyé de la pension où il ne fait pas grand-chose. Aussi désoeuvré que désabusé, il traîne dans les rues de New York au lieu de rentrer chez lui. Il raconte son histoire : la douleur qui a suivi la mort de son frère, ses difficultés d’adaptation et la grande tendresse qu’il voue à sa petite sœur. »

Ce roman a marqué de nombreux lecteurs depuis sa parution en 1951. Encore très étudié dans les écoles américaines et canadiennes, L’attrape-cœurs est écrit dans le langage familier de son narrateur, un jeune de 16 ans, et aborde de nombreux sujets de société tels que le décrochage scolaire, l’alcool ou encore le deuil. Particulièrement apprécié des adolescents, le roman s’est écoulé à plus de 65 millions d’exemplaires dans le monde.

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Le vieil homme et la mer – Ernest Hemingway

« Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C’est ton droit. Camarade, j’ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m’est égal lequel de nous deux tue l’autre. Qu’est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson. »

A l’origine, Ernest Hemingway prévoyait que cet ouvrage soit l’un des chapitres d’un livre plus vaste qui allait s’appeler Le livre de la mer. Malheureusement, l’auteur est décédé avant d’avoir pu mener ce projet à bien, et Le vieil homme et la mer demeure son dernier texte inédit publié de son vivant, en 1952. 5 millions d’exemplaires furent vendus dans les deux jours après sa parution dans le magazine Life. L’ouvrage a été auréolé du prix Pulitzer en 1953 et du prix Nobel de littérature l’année suivante.

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