Le livre est parfois l’occasion de dire à sa mère ce que l’on ne peut pas forcément formuler. Mais si votre mère était un livre, à quoi ressemblerait-il ? Qui en serait le héros ? C’est avec ces questions en tête que nous sommes partis dans les rues de Marseille, le jour de la fête des mères, à la rencontre de 5 filles et 1 fils, pour qu’ils nous parlent de leur maman. Voici leurs réponses, remplies d’humour et de tendresse.

Quelle lectrice est votre mère ?

Vanessa : En fait, ce qu’elle fait, c’est qu’elle vient à la maison et elle me vole les livres de ma bibliothèque. On peut donc dire que c’est la même lectrice que moi !

Caroline : Ma mère est une lectrice très éclectique. Elle lit à peu près tout ce qu’on lui propose, même si c’est toujours en alternance avec un polar.

Guillaume : Il me semble qu’elle n’a pas toujours eu le temps de lire, même si elle en a un peu plus maintenant que ses enfants sont grands. Du coup, je dirais que c’est une lectrice du dimanche où, justement, quand tout est fait, elle prend le temps de lire pour elle.

Dorothée : C’est une lectrice qui est à fond dans ses livres et qui a l’impression de connaître les personnages jusqu’au bout des ongles, au point de vous les présenter comme si c’était des amis.

Votre mère a-t-elle un rôle dans votre rapport à la lecture ?

Guillaume : Elle a joué un rôle essentiel. Quand j’étais petit, par exemple, je me suis mis spontanément à lire des histoires à mon frère alors que je ne savais même pas encore lire, et c’est certainement grâce à elle.

Julie : Je travaille dans le monde du livre et ma mère avait une formation de technicienne en documentation. Elle travaillait dans les bibliothèques, donc elle m’a vraiment initié au goût de la lecture.

Valérie : Quand je retourne chez mes parents, qui habite aujourd’hui loin de chez moi, je reviens toujours avec des valises pleines de livres. Ma mère possède en effet une belle bibliothèque et je dois avouer que la présence de ses livres, dans mon appartement, me réjouit beaucoup.

Si votre mère était un livre, quel titre aurait-elle ?

Julie : Oh, ma mère ! Je dirais la « force tranquille » ou « volcan en attente » parce que c’est quelqu’un qui a l’air très calme en apparence, mais qui bouillonne de l’intérieur.

Guillaume : Quelque chose comme « la mère poule », qui s’occuperait de ses petits poussins tout le temps.

Dorothée : Je dirais « le bruit du monde », parce qu’elle fait beaucoup de bruit. Quand je dis ça ce n’est pas forcément péjoratif, mais elle prend beaucoup de place.

Caroline : « L’intérêt de l’enfant », parce que ses enfants sont une priorité pour elle et qu’elle fait tout pour notre bien être.

Et si elle était un personnage dans un livre ?

Julie : Je pense que ma mère serait une voyageuse.

Guillaume : Une figure de sagesse.

Vanessa : Une psychologue, parce qu’elle écoute beaucoup.

Caroline : Je pense à Alexandra David-Néel. Je l’identifie bien à ce genre de personnage : une femme forte, qui sait ce qu’elle veut.

Dorothée : La maman de Romain Gary, dans La Promesse de l’Aube.

Valérie : Je dirais Anna Karénine parce que c’est la Russie et parce que ma mère connaît très bien la littérature russe. C’est aussi une des choses pour lesquelles je l’admire beaucoup.