On a lu pour vous « Mon chien stupide »
L’avis de Magali : C’est avec un plaisir un peu méchant que j’ai observé cette famille bancale et individualiste où les parents ne se leurrent pas devant les défauts de leur progéniture et où les enfants ne font montre d’aucun respect envers leurs géniteurs. Il ne s’agit pas d’absence d’amour, mais plutôt d’une affection désabusée et sarcastique. La seule échappatoire de l’écrivain est l’Italie, ailleurs qui est plutôt un fantasme qu’un véritable projet de voyage. Au milieu de ce joyeux foutoir cynique, le chien nommé Stupide est le seul être honnête, cédant sans honte à ses pulsions. Ce roman offre une grande dose d’humour grinçant qui met à mal le mythe californien.
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« Mon chien stupide » est un roman de John Fante paru en 1987.
La quatrième de couverture : Coincé entre une progéniture ingrate et un talent de plus en plus incertain, le personnage principal de Mon chien stupide oscille entre un cynisme salvateur et des envies de fuite. Fils d’immigrés italiens, il caresse le rêve d’un retour à ses racines, fantasmant sur une vie paisible aux terrasses des cafés de la Piazza Navona à Rome. Mais pour l’heure, il faut courir le cachet, écrire des scénarios médiocres pour des séries télé affligeantes… ou le plus souvent aller encaisser un chèque des allocations de chômage. L’existence tumultueuse de la famille est bouleversée lorsqu’un gigantesque chien décide de s’installer dans la maison, pour le plus grand bonheur de l’auteur raté mais au grand dam du reste de sa tribu.
Un extrait : « Il était un chien, pas un homme, un simple animal qui en temps voulu deviendrait mon ami, emplirait mon esprit de fierté, de drôleries et d’absurdités. Il était plus proche de Dieu que je le serais jamais, il ne savait ni lire ni écrire, et cela aussi était une bonne chose. C’était un misfit et j’étais un misfit. J’allais me battre et perdre ; lui se battrait et gagnerait. Les grands danois hautains, les bergers allemands arrogants, il leur flanquerait une bonne dérouillée, il en profiterait même pour les baiser, et moi je prendrai mon pied. »