François Coune, influenceur littéraire : « pour moi, les livres sont comme des rencontres »
Depuis plus de 4 ans, le bruxellois François Coune livre des mots sur Instagram. Une manière bien à lui de partager sa passion pour la littérature, la culture et la vie. Une façon aussi de s’épanouir et de trouver, dans l’expression de son goût pour tous les livres sans distinction de genres, la confiance qui lui manquait dans sa jeunesse. Aujourd’hui suivi par plus de 66 000 abonnés, il livre également ses conseils à la télévision en France (on l’a vu dans « La Grande Librairie ») et en Belgique, où il est apparu sur le plateau du très regardé JT de RTL Info. Nous sommes partis à la rencontre de ce personnage attachant pour parler réseaux sociaux, influence, mais surtout… de livres !
Quel est le concept de ton compte Instagram « Livraison de mots » ?
Ce compte Instagram est né en 2018. À l’époque, je l’ai créé parce que j’avais vraiment envie d’échanger sur cette passion avec des gens aussi passionnés que moi. Or, mes parents ne lisaient pas beaucoup, mes amis ne lisaient pas du tout et ils me disaient : tu as toujours envie de nous parler de tes lectures, mais on n’arrive pas à te suivre. Peut-être que tu devrais créer une chaîne YouTube ? Comme j’avais un accent liégeois très prononcé et que je manquais de confiance en moi, j’ai plutôt opté pour Instagram. Il se trouve que la communauté « bookstagram » commençait à prendre à l’époque et, très vite, j’ai retrouvé des gens pour en parler.
Que recherches-tu quand tu ouvres un livre ?
Quand je choisis ma prochaine lecture, je n’attends qu’une seule chose : que ça provoque des émotions en moi. Et à chaque fois que je prends un nouveau livre, j’espère que notre rencontre va bien se passer. Mais, au fond, j’ai l’impression que c’est un peu comme dans la vie : tu rencontres un livre, tu rencontres des personnages et c’est comme si tu rencontrais une personne dans la rue ou dans un bar. Tu vas peut-être te lier d’amitié ou pas… Pour moi, les livres, c’est la même chose.
Qu’est-ce qui fait la singularité de ton regard ?
Je pense que toute une partie des ouvrages que je présente surprennent les internautes parce qu’ils ne s’imaginaient pas qu’un homme puisse les lire et en parler aujourd’hui. Je pense notamment à Virginie Grimaldi, dont on dit souvent que c’est de la littérature « pour les femmes ». Désolé, mais moi j’adore son œuvre et je suis convaincu qu’il n’y a pas ni livres pour femmes, ni livres pour hommes. Il y a des livres, c’est tout.
Un conseil lecture pour cet été ?
J’ai envie de vous parler de ce livre, que j’attendais tellement : le retour d’Anne-Gaëlle Huon avec Le Rossignol, aux éditions Albin Michel. C’est un livre qui ne se raconte pas vraiment, mais qui se vit. C’est une histoire d’amitié absolument fabuleuse entre deux petits garçons et j’ai l’impression que c’est assez rare, en littérature, de parler de cette amitié-là, la vraie, celle qu’on ne veut pas lâcher, qui nous fait vibrer. Donc : Le Rossignol, allez-y les yeux fermés !